Le pétrole chute, lesté par l'abaissement des perspectives de croissance mondiale
Vers 15H35 GMT (17H35 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 5,13% à 107,35 dollars, repassant en dessous des 110 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en mai plongeait quant à lui de 5,29% à 102,49 dollars.
Le FMI a en effet fortement abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2022 en raison des "ondes sismiques" provoquées par la guerre en Ukraine.
La croissance devrait ainsi s'élever à 3,6% cette année, soit une baisse de 0,8 point de pourcentage comparé à ses projections de janvier.
"Ainsi, la baisse que nous constatons aujourd'hui est principalement le reflet de perspectives de demande plus faibles en raison des inquiétudes liées au ralentissement mondial", poursuit Mme Ozkardeskaya.
La demande s'était déjà "quelque peu essoufflée ces derniers temps", notamment en Chine, remarque Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
"Les restrictions liées au coronavirus mises en place par les autorités ont probablement joué leur rôle", souligne-t-il, les 25 millions d'habitants de Shanghai, capitale économique de la Chine, étant confinés depuis le début du mois en raison de l'épidémie de Covid-19.
Mais d'après Stephen Innes, analyste chez Spi Asset Management, les cours de l'or noir sont tiraillés "entre les déficits de l'offre mondiale et la baisse de la demande chinoise".
"La baisse restera probablement limitée car les inquiétudes du côté de l'offre planent", entre "la réticence de l'OPEP (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) à pomper plus de pétrole, l'escalade (de la guerre) en Ukraine, les troubles en Libye et les attaques des rebelles Houthis en Arabie saoudite", énumère Ipek Ozkardeskaya.
(c) AFP