Le pétrole recule avec l'effritement de la demande
Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 1,58% à 111,37 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en mai baissait quant à lui de 1,65% à 108,92 dollars.
Lundi, la Compagnie nationale de pétrole en Libye (NOC) a annoncé l'arrêt des opérations sur deux sites pétroliers majeurs du pays (le terminal de Zouetina et le champ d'al-Charara) après la fermeture de plusieurs autres installations en lien avec des protestations et des rivalités politiques.
"Au total, la production pétrolière Libyenne a chuté de plus d'un demi-million de barils par jour", affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.
Des risques liés à l'approvisionnement en brut sont donc présents, "même si la croissance des permis de forage de nouveaux puits dans le bassin permien américain, qui est le champ pétrolifère le plus prolifique des États-Unis, pourrait annoncer une future hausse de la production", tempère l'analyste.
En parallèle, "la demande s'est également quelque peu essoufflée ces derniers temps", notamment en Chine, remarque Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
"Les restrictions liées au coronavirus mises en place par les autorités ont probablement joué leur rôle", souligne-t-il, les 25 millions d'habitants de Shanghai, capitale économique de la Chine, étant confinés depuis le début du mois.
Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy, s'attend "à une baisse des prévisions de croissance en raison de la crise ukrainienne et de la pandémie de coronavirus", pesant ainsi sur la demande.
A cela s'ajoute un dollar en pleine forme, et qui devrait le rester, "au grand dam des investisseurs pétroliers".
Le billet vert étant la monnaie de référence du marché pétrolier, sa hausse pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
(c) AFP