La Russie prête à trouver de nouveaux débouchés pour son pétrole et son gaz
Les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne et l'Australie ont imposé un embargo sur les importations de pétrole russe pour la vaste opération militaire lancée par Moscou en Ukraine le 24 février. L'Union européenne reste pour l'instant divisée sur une telle mesure compte tenu de la forte dépendance de certains pays aux hydrocarbures russes.
"Sur la question du pétrole, du gaz et du charbon russes, nous serons en mesure d'augmenter leur consommation sur le marché intérieur", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion sur le développement de l'Arctique russe.
L'Occident, qui refuse de coopérer avec la Russie, est responsable des problèmes d'approvisionnement en ressources énergétiques qu'il subit, a ajouté Vladimir Poutine.
"Le refus de plusieurs pays occidentaux de coopérer (avec la Russie) normalement, y compris en ce qui concerne les ressources énergétiques russes (...) a déjà frappé des millions d'Européens, provoquant une véritable crise énergétique", a-t-il dit.
La Russie est elle aussi confrontée à des difficultés mais de nouvelles opportunités s'ouvrent à elle, a ajouté Vladimir Poutine.
Elle est prêts à vendre son pétrole et ses produits pétroliers aux "pays amis dans n'importe quelle fourchette de prix", avait déclaré mardi le ministre de l'Energie, Nikolai Choulguinov, alors que les sanctions occidentales contraignent Moscou à réduire sa production.
L'Agence internationale de l'Energie a annoncé ce mercredi que l'impact des sanctions contre la Russie et de la réticence des pays consommateurs à l'égard du pétrole russe se ferait pleinement sentir à partir de mai, avec près de 3 millions de barils par jour en moins sur le marché.
(c) Reuters