Les cours du pétrole terminent en hausse de plus de 6%
Le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, référence du brut en Europe, a progressé de 6,25% à 104,64 dollars le baril, quand le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. américain a grimpé de 6,69%, repassant au-dessus de la barre des 100 dollars pour la première fois depuis une semaine, à 100,60 dollars.
"Le marché a été exalté par le fait que la ville de Shanghai est en quelque sorte sur la voie d'être opérationnelle à nouveau. Cela va mettre fin à une forte destruction de la demande de pétrole", a indiqué à l'AFP Robert Yawger de Mizuho USA qui estime que les confinements dans la capitale économique chinoise enlèvent un million de barils de brut par jour à la demande mondiale.
Cela a atténué "la nervosité des investisseurs quant à l'éventualité d'un ralentissement de la demande de la deuxième économie mondiale", commente Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor.
"Je pense que le marché a rebondi de manière beaucoup trop optimiste sur ce point", estime cependant Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.
"Ce changement de politique est dû à des pénuries de nourriture dans des zones de grande envergure et au manque de coursiers pour livrer la nourriture, (...) il ne s'agit en aucun cas d'un revirement de politique de zéro Covid", affirme-t-il.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammed Barkindo, a prévenu lundi l'Union européenne que les 7 millions de barils par jour d'exportations russes qui seraient perdus en raison des sanctions ne pourraient pas être intégralement remplacés, rapporte la presse financière.
De quoi maintenir les craintes quant à l'approvisionnement en or noir dans un marché déjà tendu.
"Le rapport mensuel de l'OPEP implique que l'organisation ne peut pas suppléer aux barils qui n'ont pas été produits par la Russie", a indiqué M. Yawger qui précise que la production russe de brut a diminué de 530.000 barils par jour ce dernier mois.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré pour sa part son appel aux Occidentaux à imposer "un embargo total sur les hydrocarbures russes".
(c) AFP