Le pétrole en pause, des sanctions européennes sur le charbon russe
Vers 15H40 GMT (17H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 0,46% à 107,03 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en mai grimpait quant à lui de 0,51% à 102,75 dollars.
Ces discussions font suite à la découverte en Ukraine de massacres imputés aux forces russes près de Kiev, notamment à Boutcha.
"Nous travaillons sur des sanctions supplémentaires, notamment sur les importations de pétrole", a également affirmé Ursula von der Leyen.
Les propositions de Bruxelles doivent être discutées mercredi par les représentants des 27 pays membres avant une réunion lundi prochain des ministres européens des Affaires étrangères. Les sanctions requièrent l'unanimité.
Pour l'instant, le pétrole n'a pas été directement évoqué, même si cette hypothèse semble gagner du terrain.
Selon Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, l'annonce américaine la semaine passée de puisement dans leurs réserves stratégiques de brut "peut être utilisée comme un outil pour mettre en oeuvre des sanctions pétrolières explicites comparables à l'égard de la Russie sans faire exploser le prix du pétrole".
Le président Joe Biden avait annoncé jeudi qu'il prélèverait pendant six mois un million de barils par jour dans les immenses réserves stratégiques de pétrole des États-Unis, du jamais-vu.
"Cela ouvre la possibilité de sanctions pétrolières explicites à l'encontre de la Russie, de l'ordre d'un million de barils par jour. (...) Les sanctions énergétiques sont donc de plus en plus probables", poursuit l'analyste.
"L'interdiction des importations d'énergie russe devrait faire la différence", estime Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.
D'autant que même les nations européennes les plus dépendantes des exportations d'énergie russes envisagent ces sanctions. "La réceptivité de l'Europe (notamment de l'Allemagne) à s'abstenir d'importer du gaz russe a fait monter les enchères et devrait maintenir les prix de l'énergie soutenus", affirme Stephen Innes, analyste chez Spi Asset Management.
Les importations russes assurent à l'Europe 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole.
(c) AFP