Le pétrole en hausse, possibles nouvelles sanctions contre la Russie
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 3,58% à 108,11 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en mai grimpait quant à lui de 4,28% à 103,52 dollars.
"L'Occident a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie en réponse aux informations faisant état de crimes de guerre russes contre la population civile en Ukraine", explique Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
Emmanuel Macron s'est déclaré lundi "favorable" à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon.
L'Union européenne est prête à envoyer des équipes d'enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre dont les forces russes sont accusées, a annoncé lundi la présidente de la Commission européenne.
Les États-Unis vont tenter d'obtenir la "suspension" de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en réponse "aux images de Boutcha", a annoncé lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies.
Il est toutefois "peu probable", selon Carsten Fritsch, que l'UE "interdise les importations de pétrole et de gaz russes, car il ne serait pas possible de trouver rapidement un autre approvisionnement en particulier pour le gaz et le pétrole, ce qui aurait de graves conséquences économiques".
Les importations russes assurent à l'Europe 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole.
Le président américain Joe Biden a tenté une nouvelle fois jeudi de faire baisser les prix du pétrole en autorisant l'utilisation de plus de 180 millions de barils dans les six prochains mois. Les 30 autres pays membres de l'AIE ont promis de puiser, eux aussi, dans leurs réserves stratégiques.Cela suffira-il pour combler le déficit de l'offre causé par les sanctions occidentales? "En un mot, non", abonde Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.