Le pétrole dégringole avant l'Opep+, les Etats-Unis veulent puiser dans leurs réserves
Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 4,29% à 108,58 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois cédait quant à lui 5,64% à 101,74 dollars.
"Cette annonce intervient le jour où l'OPEP+ devrait annoncer son intention de s'en tenir au scénario d'une augmentation progressive de sa production de pétrole", explique Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor.
Et ce, "malgré les appels à une augmentation plus radicale de l'offre pour contribuer à atténuer la crise énergétique qui a fait grimper les prix du pétrole" poursuit-elle.
L'initiative américaine pourrait durer plusieurs mois. "Au total, jusqu'à 180 millions de barils devraient être sortis des réserves, ce qui serait sans précédent", estime Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
"Si un tel déblocage gigantesque de réserves d'urgence se produit effectivement, le marché pétrolier ne serait plus sous-approvisionné au deuxième trimestre, et serait même surapprovisionné au troisième trimestre", affirme-t-il.
Mais selon l'analyste, "les réserves d'urgence de l'Etat s'en trouveraient sérieusement entamées". Elles se montent actuellement à 568 millions de barils, selon les derniers chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), un "plus bas depuis 20 ans aux États-Unis", souligne M. Fritsch.
De l'avis de nombreux analystes, cette nouvelle devrait donner une nouvelle raison à l'OPEP+ de s'en tenir à son augmentation mensuelle très modeste de sa production totale d'or noir. L'alliance devrait alors maintenir le statu quo, un résultat largement attendu
(c) AFP