Le ministre brésilien de l'Economie écarte une privatisation de Petrobras
"Avant la fin de cette année, nous allons essayer de privatiser Eletrobras, les services postiers, les aéroports les plus importants du Brésil, les ports les plus importants du Brésil", a détaillé M. Guedes lors d'une conférence de presse à Paris, en marge de négociations sur l'adhésion du Brésil à l'OCDE.
"Donc nous avons beaucoup de privatisations à faire. Mais le président a expressément dit qu'il ne privatiserait pas PetroBras pendant ce mandat", a-t-il affirmé, ajoutant cependant qu'il "n'avait jamais rien dit sur le second mandat".
PetroBras avait annoncé début mars une hausse de 18,8% du prix de l'essence et de 24,9% du gazole provenant de ses raffineries, en raison des perturbations causées sur le marché mondial du pétrole par la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie.
Cette augmentation a été critiquée par M. Bolsonaro, qui tente de freiner une inflation tenace à sept mois de la présidentielle à laquelle il compte se représenter, mais pour laquelle les sondages le donnent pour le moment perdant face à l'ancien président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
S'il a écarté toute privatisation pour le moment, le ministre Brésilien de l'Économie s'est cependant prononcé à titre personnel en faveur d'une telle action.
"En tant que libéral, tous ces épisodes (le covid, la guerre en Ukraine, NDLR) me font rêver de privatiser PetroBras", a-t-il confié.
"Pour moi, il est de plus en plus clair que ce n'est pas bon d'avoir un monopole. Je préférerais privatiser et rendre l'argent au peuple", a détaillé M. Guedes, rappelant tout de même que "ce n'était pas sur la table" pour le moment.
(c) AFP