🛢️ USA: forte chute des stocks de pétrole, bond des exportations
Les stocks de brut américains ont fondu de 2,5 millions de barils, soit plus du triple des 750.000 barils attendus par les analystes, pour s'établir à 413,4 millions de barils.
Pour Matt Smith, analyste pour le cabinet Kpler, le repli est d'autant plus remarquable que les réserves stratégiques américaines ont elles aussi enregistré une baisse importante, de 4,2 millions de barils, à 571,3 millions.
Déjà orientés nettement à la hausse, les cours de l'or noir se sont encore accélérés après la publication.
Vers 15H00 GMT, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai grimpait de 5,42% à 121,74 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, il prenait 5,20% à 114,96 dollars.
L'autre surprise du rapport de l'EIA est venue des réserves d'essence, qui ont plongé de 2,9 millions de barils sur une semaine, alors que le marché ne prévoyait qu'un recul de 1,85 million.
Alors que la baisse des exportations russes a mis encore davantage sous pression l'offre mondiale de brut et de produits raffinés, déjà insuffisante, la production américaine de pétrole est restée inchangée sur la semaine, à 11,6 millions de barils par jour.
En revanche, les exportations américaines ont bondi de 31% par rapport aux sept jours précédents, "du fait des flux importants vers l'Europe pour remplacer les barils russes et d'un rebond de la demande asiatique", a expliqué Matt Smith.
Sur le marché intérieur, la demande a augmenté de 2,2%, tirée par le gazole et le fioul domestique (+21,9%).
Les quantités livrées aux raffineries ont légèrement augmenté et se situent désormais à leur plus haut niveau depuis août, selon Matt Smith, une accélération due "aux marges intéressantes (sur les produits raffinés) et aux craintes sur l'approvisionnement, particulièrement pour le diesel".
(c) AFP