TotalEnergies met fin à ses achats de pétrole et produits pétroliers russes
Dans un communiqué, le groupe a dit contribuer à assurer la sécurité de l'approvisionnement énergétique du continent européen, dans le cadre défini par les autorités européennes, et a assuré de son respect strict des sanctions actuelles et futures imposées par l'Union européenne contre la Russie.
L'entreprise, qui a été critiquée pour n'avoir pas quitté la Russie, a expliqué prendre "des mesures complémentaires" face "à l'aggravation du conflit" en Ukraine.
La décision vaut aussi pour le diesel, dont l'Europe et notamment la France sont très friandes. Le diesel sera importé d'ailleurs, en particulier de sa raffinerie de Satorp en Arabie Saoudite (détenue avec Saudi Aramco).
TotalEnergies avait déjà annoncé qu'il n'apporterait plus de capital à de nouveaux projets en Russie, sans pour autant se retirer du pays.
Le groupe français est actionnaire à 19,4% du géant du gaz russe Novatek et détient une participation de 20% dans Yamal LNG, un projet qui a été lancé fin 2017 et qui a produit plus de 18 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2020.
Le groupe détient également une participation de 10% dans Arctic LNG 2, un projet dont la première livraison de GNL est prévue pour 2023.
Il confirme qu'il "n'apportera plus de capital au projet" et ne le comptabilisera plus dans ses réserves prouvées d'hydrocarbures compte tenu des "incertitudes" que les sanctions font peser sur l'avenir du projet.
Le maintien du groupe en Russie a été critiqué, notamment par le candidat écologiste à l'élection présidentielle Yannick Jadot, qui a jugé l'entreprise "complice" de "crimes de guerre".
Des "accusations graves et infondées", se défend mardi TotalEnergies.