Le pétrole se stabilise, suspendu aux déclarations de Poutine
Vers 14H05 GMT (15H05 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai grappillait 0,44% à 109,81 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril prenait 0,25% à 106,28 dollars.
Les premiers pourparlers à haut niveau entre les belligérants depuis le 24 février se sont tenus jeudi en Turquie, sans aboutir à un cessez-le-feu.
Le président russe Vladimir Poutine a cependant déclaré vendredi voir "des avancées positives" dans les pourparlers avec l'Ukraine, à l'occasion d'une rencontre avec son allié bélarusse Alexandre Loukachenko.
Une déclaration, sans plus de précisions, qui a suffi à apaiser les marchés stabilisant ainsi les cours de l'or noir.
Les prix du brut ont "renoncé à la plupart des gains du début de la session, alors qu'ils étaient en hausse de plus de 4%" dans la journée, commente Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Si les craintes d'une "grave pénurie" de brut semblent apaisées pour le moment, "il serait toutefois insensé de croire que les problèmes d'approvisionnement ont soudainement disparu", met-il en garde.
"Le marché pétrolier reste tendu et sous-approvisionné", rappelle l'analyste, et les craintes quant à de possibles perturbations de l'offre d'or noir, découlant de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, persistent.
D'autant que côté nucléaire iranien, les négociations qui semblaient pourtant sur le point d'aboutir sont désormais au point mort, la demande par Moscou de garanties supplémentaires compliquant la donne.
Les discussions qui ont cours à Vienne avec l'Iran visent à ramener Washington dans l'accord nucléaire de 2015, notamment par la levée des sanctions contre l'Iran qui limitent entre autres très fortement sa participation au marché du pétrole.
Un retour de l'Iran à pleine capacité d'exportation de pétrole pourrait rebattre les cartes de l'offre mondiale d'or noir.
(c) AFP