Le pétrole en repli, la Russie assure maintenir ses exportations de brut
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, référence de l'or noir en Europe, pour livraison en mai a reculé de 1,62% à 109,33 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a chuté de 2,46% à 106,02 dollars.
Selon M. Poutine, dès lors, l'envolée des cours du gaz et du pétrole sur les marchés mondiaux n'a rien à voir avec la Russie alors que les prix atteignent des sommets depuis que les forces russes sont entrées en masse en Ukraine.
"Le risque de nouvelles perturbations reste élevé", estime toutefois Craig Erlam, analyste pour Oanda, "en particulier avec de nouvelles sanctions à venir qui rendront la vie plus difficile à la Russie et aux entreprises moins désireuses de faire des affaires avec elle".
Mercredi, le Royaume-Uni a exhorté l'ensemble des pays du G7 à "mettre fin à leur utilisation de pétrole et gaz russes", à l'instar de Londres et de Washington, en riposte à l'invasion de l'Ukraine.
L'offre de brut reste toujours très tendue. Jeudi, les Emirats arabes unis ont affirmé qu'ils allaient respecter les engagements d'augmentation très graduelle pris dans le cadre de l'alliance des pays exportateurs OPEP+ (OPEP et ses alliés) qui comprend la Russie.
"Les Emirats croient à la valeur qu'apporte l'OPEP+ au marché du pétrole. Nous sommes engagés vis-à-vis de l'accord au sein de l'OPEP+ et du mécanisme actuel d'ajustement mensuel de la production", a tweeté jeudi le ministre émirati de l'Énergie et des Infrastructures, Souheil al-Mazrouei.
La veille, l'ambassadeur des Emirats à Washington, Youssef Al Otaïba, s'était pourtant dit favorable à une augmentation de la production, une lueur d'espoir pour freiner l'envolée des cours de l'or noir.
Des messages contradictoires qui "laissent le marché dans l'incertitude quant à leur position réelle sur la question, ce qui crée des conditions susceptibles d'entraîner une plus grande volatilité des prix", commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Les pays exportateurs de pétrole sont sollicités pour freiner l'envolée des prix du brut attisée par la guerre en Ukraine, notamment après la décision des États-Unis et du Royaume-Uni d'arrêter d'importer du pétrole de Russie (deuxième plus grand exportateur de brut au monde, derrière l'Arabie saoudite) en riposte à l'invasion de l'Ukraine.
"Les Emirats arabes unis n'agiront pas de leur propre chef pour augmenter la production de pétrole", estime Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
Lors de leur dernière rencontre, les pays de l'OPEP+ s'en étaient tenus à une hausse modeste de leur production, malgré la flambée des prix. Une plus forte augmentation pourrait toutefois être décidée lors de la prochaine réunion de l'alliance, le 31 mars prochain, selon l'analyste.
Mise à jour: 10 mars 20h50