Shell avertit de dépréciations à venir à cause du retrait de Russie
Il note toutefois que ses opérations d'aval (distribution pétrolière) en Russie sont évaluées à 400 millions de dollars à fin 2021, d'après ce document.
Mardi, le groupe avait dit vouloir se retirer du pétrole et du gaz russes "graduellement, pour s'aligner avec les nouvelles directives du gouvernement" britannique, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.
Le gouvernement britannique a pour sa part indiqué mardi qu'il allait arrêter les importations de pétrole russe d'ici la fin de cette année.
Le groupe avait déjà annoncé le 28 février qu'il allait se séparer de ses parts dans plusieurs projets avec le géant gazier russe Gazprom, des actifs évalués à 3 milliards de dollars fin 2021 et qui avaient généré un bénéfice ajusté de 700 millions de dollars l'an dernier.
Shell avait annoncé le mois dernier de fastes bénéfices pour 2021, grâce à la reprise économique et à l'envolée des prix des hydrocarbures, faisant monter les appels à une taxe exceptionnelle sur les géants pétroliers pour aider les ménages modestes à payer leurs factures d'énergie.
Le groupe, désormais britannique après avoir déménagé son siège fiscal des Pays-Bas vers le Royaume-Uni, a dégagé un bénéfice net part du groupe de 20,1 milliards de dollars pour l'année passée, aidé aussi par des cessions d'actifs.
En 2020, il avait accusé une perte historique de 21,7 milliards en pleine crise sanitaire.
Par ailleurs, le rapport annuel du groupe indique que le directeur général Ben van Beurden a touché 7,4 millions d'euros d'émoluments (salaire, bonus) pour 2021, soit une hausse de 26% par rapport à 2020.
M. van Beurden s'est dit opposé à une taxe sur les groupes pétroliers tandis que le ministre de l'énergie Kwasi Kwarteng a jugé mercredi que cela risquerait de retarder des investissements pour développer des forages en mer du Nord.
(c) AFP