Pétrole et gaz chutent, moindre risque d'un embargo européen sur la Russie
Vers 16H40 GMT (17H40 à Paris), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 6,81% à 119,26 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril chutait de 5,71% à 116,64 dollars.
Si de nouvelles sanctions ont été mises en place par l'Union européenne contre la Russie, l'UE a pour l'instant écarté un embargo sur les hydrocarbures russes, option adoptée par les États-Unis, ou une date fixe de fin des importations pétrolières, comme le Royaume-Uni.
La référence du marché du gaz naturel européen, le TTF néerlandais, reculait de 29% à 152,50 euros le mégawattheure.
L'extrême volatilité du marché n'étonnait plus les investisseurs: le cours du gaz a perdu 56% depuis son sommet atteint lundi à 345 mégawattheure, mais reste en hausse de 116% depuis le début de l'année.
En début de semaine, "le marché avait misé sur la possibilité que l'offre russe disparaisse complètement, soit avec un embargo (européen) soit par un arrêt des exportations du gazoduc Nord Stream 1 par la Russie. Ces scénarios sont moins probables, donc la prime au risque diminue un peu", a expliqué à l'AFP Richard Gorry, analyste chez JBC Energy.
"Les exportations russes de gaz continuent au même rythme", a souligné Sindre Knutsson, analyste chez Rystad Energy.
A l'inverse, un arrêt des exportations russes de pétrole et de gaz provoqueraient une envolée des cours, prévient son cabinet, qui estime que les prix du pétrole pourraient atteindre 240 dollars dans ce scénario du pire.
Et un revirement de situation reste possible: "le risque de perturbations graves des échanges est élevé tant que le conflit se poursuit", mettent en garde les analystes de Barclays dans une note.(c) AFP