L'AIE juge les décisions de l'Opep+ "décevantes"
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) ont persisté mercredi dans leur approche d'ouverture des vannes au compte-gouttes, malgré l'embrasement des cours de l'or noir lié à la guerre en Ukraine, sur fond de craintes pour l'approvisionnement.
Le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, a qualifié ces décisions d'un seul mot: "décevantes".
L'AIE avait annoncé mardi que ses pays membres allaient libérer 60 millions de barils de pétrole tirés de leurs réserves d'urgence pour stabiliser le marché après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
"Ces 60 millions ne représentent que 4% de nos stocks", a souligné Fatih Birol, en insistant sur le fait que la mesure annoncée mardi était "initiale".
Dans un contexte de guerre en Ukraine, ces mesures prises par l'AIE n'avaient pas suffi à calmer l'envolée des cours du brut.
Agence Internationale de l'Energie (AIE)
L'AIE, basée à Paris, a été fondée en 1974 pour assurer la sécurité d'approvisionnement de pays développés à la suite du choc pétrolier, une mission qui s'est depuis élargie.
Elle compte 31 membres, dont les États-Unis, le Japon et de nombreux pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni...)
Chaque pays a l'obligation de détenir des réserves pétrolières d'urgence équivalentes à 90 jours d'importations. En cas de problème d'approvisionnement, ils peuvent décider de libérer ces stocks sur le marché dans le cadre d'une action coordonnée.
Les pays membres disposent au total de 1,5 milliard de barils.