Flambée du pétrole face à la menace de nouvelles sanctions contre Moscou
Vers 12H45 GMT (13H45 à Paris), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, était en hausse de 5,13% à 103,00 dollars, et le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. américain pour livraison en avril montait de 4,81% à 100,32 dollars.
Le West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a atteint plus tôt mardi un nouveau sommet depuis juillet 2014, à 101,53 dollars le baril.
"La guerre en Ukraine s'envenime et les hostilités entre l'Occident et la Russie s'intensifient", souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, entrainant un "risque élevé" de perturbations de l'approvisionnement en brut et en gaz naturel.
La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde et représente plus de 40% des importations annuelles de gaz naturel de l'Union européenne.
"La question des sanctions directes sur les exportations de pétrole et de gaz de la Russie est une question de temps et non de probabilité", estime Neil Wilson, analyste pour Markets.com
"Nous allons à coup sûr" prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, a prévenu mardi le chancelier allemand Olaf Scholz.
Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré lundi que le Canada allait interdire toute importation de pétrole brut russe, bien que celles-ci soient très limitées en comparaison avec l'appétit de l'Europe pour le brut et le gaz naturel russe.
Isoler Moscou
Le géant britannique des hydrocarbures Shell a annoncé lundi se séparer de ses parts dans plusieurs projets communs avec le groupe russe Gazprom en Russie, en raison de l'invasion russe en Ukraine, suivant l'exemple de son compatriote BP qui se désengage du géant russe Rosneft.
Le français TotalEnergies a quant à lui annoncé mardi qu'"il n'apportera plus de capital à de nouveaux projets en Russie".
Maersk, géant danois du transport maritime, a annoncé mardi la suspension des nouvelles commandes depuis et à destination des ports russes, hors denrées alimentaires, médicales et humanitaires.
De quoi engendrer "une perturbation des expéditions en provenance de Russie avec des annulations de réservations de cargaisons", avec pour conséquence une augmentation des prix de l'énergie "à court terme, sans que la Russie ne ferme les robinets", ajoute Susannah Streeter.
Les pays occidentaux ont également décidé d'exclure de grandes banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, a annoncé samedi le gouvernement allemand.
Moscou tente de son côté d'enrayer les sanctions économiques et prépare un décret pour enrayer l'hémorragie d'investissements étrangers qui a commencé depuis l'annonce des sanctions contre Moscou, selon le Premier ministre Mikhaïl Michoustine.
(c) AFP