TotalEnergies reste en Russie mais n'y développera pas de nouveaux projets
La compagnie pétrolière et gazière, également présente dans l'électricité et les énergies renouvelables, n'a en revanche pas pris une décision aussi radicale que celle de ses concurrents Shell et BP, qui ont choisi de se retirer totalement du pays.
"TotalEnergies approuve l'étendue et la force des sanctions mises en place par l'Europe et les mettra en oeuvre quelles que soient les conséquences (en cours d'évaluation) sur la gestion de ses actifs en Russie", a déclaré le groupe dirigé par Patrick Pouyanné, qui "condamne l'agression militaire russe envers l'Ukraine" et "exprime sa solidarité" envers les Ukrainiens.
TotalEnergies est notamment présent en Russie via sa participation de 19,4% dans l'entreprise Novatek, dont le président Leonid Mikhelson est réputé proche du Kremlin.
Selon le dernier document de référence du groupe français, la Russie représentait 24% de ses réserves prouvées et 17% de sa production combinée de pétrole et de gaz en 2020. TotalEnergies participe par ailleurs à d'importants projets de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le pays (Yamal LNG et Artic LNG 2), directement et via sa participation dans Novatek.
Dans le même document, publié au printemps 2021, le groupe soulignait que les précédentes sanctions prises depuis 2014 à l'encontre de la Russie n'affectaient pas "de façon significative" ses activités dans le pays, les autorités françaises l'ayant notamment autorisé à poursuivre ses opérations sur différents champs pétroliers et gaziers et sur les projets de GNL.
Peu avant les annonces de TotalEnergies, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a déclaré mardi matin qu'il s'entretiendrait prochainement avec Patrick Pouyanné et qu'il y avait désormais un "problème de principe" pour les entreprises occidentales à travailler en Russie.
Vers 11h30, l'action TotalEnergies perdait 2,74% à 44,34 euros pendant que le CAC 40 se repliait de 2,69%.
(c) Reuters