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Les prix du pétrole en baisse avant le week-end

cours du petroleZurich: Les prix du pétrole reculaient vendredi, pris entre l'optimisme d'un accord sur le nucléaire iranien et les craintes d'une accélération du durcissement monétaire aux États-Unis. Alors que le marché digère encore la baisse surprise, annoncée mercredi, des stocks américains de brut et d'essence la semaine dernière, les cours se dirigeaient vers leur première baisse hebdomadaire depuis la mi-décembre.
Vers 08h05, le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril, le plus échangé à Londres, cédait 0,90% à 90,59 dollars, après avoir atteint jeudi soir 91,41 dollars. Coté à New York, celui de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) avec échéance en mars se négociait dans le même temps à 89,40 dollars, soit un recul de 0,29%. Jeudi en soirée, il se traitait à 89,88 dollars. Le prix du baril de Brent fléchissait vendredi de 2,52% en glissement hebdomadaire, et celui de WTI de 0,8%.

Selon Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank, la réaction relativement modérée du marché face au repli des stocks américains "est probablement liée aux efforts du gouvernement américain pour contrer la hausse des prix". Le président Joe Biden s'est entretenu mercredi par téléphone avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, notamment au sujet de l'offre d'or noir. L'Arabie saoudite en est le deuxième producteur mondial, derrière les États-Unis.

Carsten Fritsch mentionne aussi la rumeur insistante d'une nouvelle utilisation massive des réserves stratégiques américaines de pétrole, après avoir déjà tiré 50 millions de barils fin 2021. Ces réserves stratégiques ont atteint, la semaine dernière, leur plus bas niveau en quasiment 20 ans (septembre 2002). S'ajoute encore un 3e front sur lequel les États-Unis sont actifs, les négociations sur le programme nucléaire iranien, qui ont repris en début de semaine, le gouvernement Biden visant un accord rapide.

Pour Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report, les opérateurs croient davantage à un accord avec l'Iran qu'à une invasion russe de l'Ukraine. Jeudi le marché a aussi encaissé, jeudi, la publication de l'indice des prix à la consommation aux États-Unis, le renchérissement ayant atteint 7,5% sur un an en janvier, son plus haut niveau en 40 ans, contre 7,2% attendu.

Ces prix élevés relancent la possibilité que la Réserve fédérale, la banque centrale américaine, démarre son cycle de resserrement avec une hausse de 50 points de base (0,5 point de pourcentage), a commenté, dans une note, Kathy Bostjancic, d'Oxford Economics, alors que l'institution procède ordinairement par quart de point. Une accélération du durcissement monétaire profiterait au dollar et augmenterait le risque d'un fort ralentissement économique, voire d'une récession, deux éléments qui sont chacun défavorables aux cours de l'or noir, a expliqué Stephen Schork.

"Si nous sommes capables de tenir à 90 dollars (le baril) avec ça, à un moment de l'année où la demande est traditionnellement plus faible, cela signifie que le marché prépare sa marche vers 100 dollars" pour la fin du printemps, saison où les automobilistes reprennent davantage la route, a prévenu l'analyste.

(c) AFP

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