Le pétrole stable, le marché surveille les négociations avec l'Iran
Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril augmentait à peine de 0,07% à 91,61 dollars.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars grappillait 0,27% à 89,90 dollars.
La publication du rapport de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) mercredi sur les stocks américains, qui a révélé une baisse de 4,7 millions de barils, a surpris le marché donnant une légère impulsion aux cours du pétrole.
Les analystes prévoyaient en effet une hausse de 1,5 million de barils pour la semaine dernière, selon un consensus compilé par Bloomberg.
"Il y a une semaine, des données sur les stocks telles que celles publiées hier auraient probablement déclenché une hausse des prix plus prononcée et plus durable", souligne Carsten Fritsch de Commerzbank.
Pour l'analyste, le fait que les prix du pétrole n'aient pas augmenté de façon notable en réaction est probablement dû "aux efforts du gouvernement américain pour contrer le niveau élevé des prix du pétrole".
Principal levier pour Washington: les pourparlers sur le nucléaire iranien, qui ont redémarré sans bruit mardi à Vienne. "Les États-Unis intensifient leur pression sur l'Iran pour qu'il revienne à l'accord nucléaire de 2015", poursuit l'analyste.
Depuis le rétablissement des sanctions économiques américaines par l'administration de Donald Trump en 2018, la participation au marché de l'Iran est fortement limitée.
Le pays, membre fondateur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, exportait environ 2,45 millions de barils par jour au moment du retrait des États-Unis de l'accord originel, selon le service de recherche du Congrès américain.
Si les négociations semblent aller dans la bonne direction, "un accord est cependant loin d'être garanti et, avec un marché aussi tendu, le brut restera probablement élevé", tempère Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Les prix du brut évoluent toujours assez proches de leurs plus haut depuis plus de sept ans.
(c) AFP