Hydrocarbures: BP renoue avec les bénéfices, reprise des cours
Le groupe annonce parallèlement un plan d'accélération de sa transition énergétique.
Le bénéfice net part du groupe ressort à 7,6 milliards de dollars (7,02 milliards de francs) pour 2021 contre une perte de 20,3 milliards en 2020, selon un communiqué diffusé mardi. Le chiffre d'affaires a bondi de 49% sur un an à 157,7 milliards de dollars l'an dernier.
"Nous avons renforcé notre bilan et augmenté les rendements. Nous distribuons (des bénéfices) aux actionnaires avec 4,15 milliards de dollars de rachats d'actions annoncés et une hausse de dividende. Et nous investissons dans l'avenir", a-t-il ajouté, affirmant que le groupe a fait "de gros progrès dans (sa) transformation en entreprise intégrée d'énergie".
Son concurrent Shell avait dévoilé la semaine dernière de fastes bénéfices pour 2021 à 20,1 milliards de dollars, faisant monter les appels à une taxe exceptionnelle au Royaume-Uni sur les géants pétroliers pour aider les ménages modestes étranglés par la hausse du coût de la vie à payer leurs factures d'énergie.
"Ces bénéfices sont une gifle pour les millions de gens qui redoutent leur prochaine facture d'énergie", a fustigé l'ONG écologiste Greenpeace.
"BP et Shell empochent des milliards grâce à la crise des prix du gaz tout en bénéficiant d'un régime fiscal parmi les plus favorables en forant au large des côtes. Ces mêmes entreprises sont responsables d'amener notre monde plus près de la catastrophe climatique", a dénoncé l'ONG.
Tout au long de 2021, mais particulièrement au quatrième trimestre, le secteur pétrolier a bénéficié de la montée des prix du brut, tombés jusqu'en territoire négatif au printemps 2020.
Ils sont repassés au-dessus du seuil de 90 dollars le baril en janvier.
Dans son plan de transformation publié mardi, BP prévoit de "réduire les émissions de gaz polluants provenant de ses opérations de 50% d'ici 2030 contre 30 à 35% visés auparavant, à horizon 2050" quand il ambitionne d'atteindre la neutralité carbone, voire plus tôt.
La "major" pétrolière veut également augmenter la part de ses investissements dans les activités de transition à plus de 40% d'ici 2025 et vise environ 50% d'ici 2050, d'après un communiqué.
Elle ambitionne de générer des bénéfices de 9 à 10 milliards de dollars de ces activités d'ici 2030, avec 5 moteurs de croissance: bioénergie, magasins dans ses stations d'essence, chargement de véhicules électriques, énergies renouvelables et hydrogène.
(c) AFP