Le brut ouvre en chute de 4,12 USD à 91,29 USD le baril à New York
Vers 13h10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait à 90,80 dollars, en recul de 4,61 dollars par rapport à la veille.
Les cours sont tombés à l'ouverture de la séance à la criée à 90,32 dollars, leur plus bas niveau depuis fin février.
"Où que l'on regarde, il semble que la croissance ralentit", a résumé Phil Flynn, de PFG Best.
La banque centrale américaine a révisé à la baisse mercredi ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis, qu'elle voit désormais sous 3% pour 2011, et à la hausse ses prévisions de taux de chômage.
Jeudi, l'idée d'une baisse de régime de l'économie américaine s'est confirmée avec l'annonce d'une hausse inattendue des inscriptions au chômage la semaine dernière dans le premier pays consommateur d'or noir.
Ces nouvelles "mettent en relief la magnitude du ralentissement de l'économie: cela pèse sur les prix et sur les scénarios d'évolution de la demande" de pétrole, a estimé John Kilduff, d'Again Capital.
"La situation du marché de l'emploi, et de l'économie en général, ne justifie pas des prix aussi élevés. Je pense que les cours vont passer sous 90 dollars", a-t-il prévenu.
En Chine, l'indice de la banque HSBC mesurant l'activité manufacturière est tombé en juin à son plus faible niveau en onze mois. Il reflète désormais une quasi-stagnation.
Cette statistique "suggère que l'affaiblissement de la demande et la croissance moins bonne que prévu ne seront pas des phénomènes exclusivement américains", a commenté Phil Flynn.
"Cela augure mal de la demande d'énergie: cela suggère que les mesures prises par le gouvernement chinois pour ralentir l'économie fonctionnent peut être trop bien, surtout dans un contexte de ralentissement de l'économie américaine et de difficultés de la zone euro", a-t-il ajouté.