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Le pétrole grimpe, dopé par la demande et les risques sur l'approvisionnement

cours du petroleLondres: Les cours du pétrole continuaient leur envolée mercredi, la forte demande et les risques géopolitiques exerçant une pression à la hausse sur un marché déjà tendu, hissant les prix à des records pluriannuels.
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le prix du baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour échéance en mars grimpait de 1,25% à 88,60 dollars. Plus tôt dans la séance, le Brent a atteint 89,05 dollars le baril, un nouveau record depuis octobre 2014.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février gagnait 1,49% à 86,09 dollars. Il a grimpé jusqu'à 87,08 dollars en séance, également son plus haut depuis octobre 2014.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse mercredi ses prévisions pour la demande de pétrole cette année et prévenu que le marché pourrait vivre une "nouvelle année de volatilité" si l'offre s'avérait décevante.

La demande totale devrait ainsi atteindre 99,7 millions de barils par jour pour cette année, note l'AIE.

L'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) avait mardi laissé inchangées ses propres prévisions de hausse de la demande mondiale d'or noir en 2022, continuant de considérer l'impact du variant Omicron du Covid-19 comme léger et de courte durée.

L'OPEP "fait preuve d'une grande prudence en ce qui concerne les perspectives de la demande", car Omicron pourrait tout de même avoir un impact sur la croissance dans les prochains mois, relève Stephen Brennock de PVM Energy.

"Si l'on ajoute à cela les problèmes actuels de la chaîne d'approvisionnement et l'inflation croissante, les ingrédients sont réunis pour exercer une nouvelle pression à la baisse sur la demande de pétrole au cours du trimestre actuel", poursuit-il.


Mais le risque géopolitique a fait resurgir le spectre de perturbations de l'approvisionnement, avec notamment l'attaque de drones menée lundi par les rebelles yéménites Houthis dans les Émirats arabes unis, ravivant les tensions dans la région.

Mardi, une explosion avait endommagé un oléoduc qui relie Kirkouk (Irak) à Ceyhan (Turquie) et par lequel transitent quelque 450.000 barils de brut par jour, coupant ainsi l'acheminement en provenance d'Irak. Cette nouvelle avait dopé les cours, leur faisant atteindre de nouveau records.

L'oléoduc Irak-Turquie est de nouveau en fonction depuis 08H00 GMT, a annoncé mercredi la compagnie publique turque Botas.

Pour Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, un schéma se dessine depuis quelques semaines: "les informations concernant les ruptures d'approvisionnement font grimper les prix de manière significative, mais les prix ne retombent pas à leur niveau précédent une fois les problèmes résolus", explique-t-il.

(c) AFP

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