Le pétrole au plus haut en deux mois, inquiétudes sur l'offre
Vers 10H50 GMT (11H50 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 1,11% à 85,58 dollars, un plus haut depuis fin octobre.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février gagnait 1,21% à 83,11 dollars, un plus haut depuis mi-novembre.
Alors qu'il y a encore un mois, les investisseurs craignaient que le nouveau variant du Covid-19 ne relance une longue période de restrictions sanitaires, ce qui aurait pesé sur les déplacements mondiaux et donc sur la demande de pétrole, Omicron semble pour l'instant avoir eu un effet limité sur l'économie mondiale.
Et alors que l'appétit des consommateurs pour le carburant augmente, les producteurs peinent à répondre à cette demande. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires (OPEP+) annoncent mois après mois des augmentations marginales de leurs objectifs d'extractions, mais peinent à les atteindre.
Outre de fortes perturbations au Kazakhstan et en Libye en raison de crises géopolitiques, "nous remarquons que d'autres producteurs comme la Russie, l'Angola, le Nigeria et l'Equateur n'arrivent pas à atteindre leur objectif", s'inquiètent les analystes de ABN Amro.
Ils s'attendent donc à ce que les prix du pétrole restent élevés.
Les investisseurs ont également pris connaissance des données des douanes chinoises sur les importations de brut: si elles ont augmenté en décembre, le volume total pour 2021 s'inscrit en baisse par rapport à l'année précédente, une première depuis 20 ans selon Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
"En d'autres termes, c'est la première fois en des décennies que la Chine n'a pas été une explication majeure de la demande de pétrole", souligne-t-il.
(c) AFP