Le pétrole avance à tâtons, le gaz flambe
Vers 11H05 GMT (12H05 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février avançait de 1,08% à 72,29 dollars.
A New York, le baril américain de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,33% à 69,52 dollars.
Les prix de référence du brut "augmentent légèrement mardi", constate Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures, "mais les investisseurs restent inquiets de la propagation rapide du variant Omicron du Covid-19 dans le monde, qui pourrait potentiellement réduire la demande de carburant".
Cette nouvelle souche détectée fin novembre en Afrique du Sud est désormais largement majoritaire aux États-Unis, selon des données des autorités sanitaires américaines diffusées lundi soir: elle représentait 73,2% des nouvelles infections au Covid-19 dans le pays, contre 12,6% la semaine précédente.
C'est bien "la peur d'Omicron qui gouverne les marchés", estime Tamas Varga, de PVM, et les nouvelles rassurantes ou pas qui se succèdent conduisent ces derniers "à errer comme un poulet sans tête", juge Jeffrey Halley, de Oanda.
Les investisseurs surveillaient également les prix du gaz, qui approchaient mardi de leurs précédents records historiques atteints le 6 octobre.
Le cours européen de référence, le TTF néerlandais, a touché vers 10H20 GMT 162,775 euros le mégawattheure (MWh), soit une hausse d'un peu plus de 10% par rapport à la clôture la veille, battant son record précédent du 6 octobre.
Deux facteurs expliquent cette surchauffe actuelle: "des températures qui continuent à baisser en Europe" ainsi que "l'absence de réservation par Gazprom (le géant gazier russe, NDLR) de capacités supplémentaires en janvier pour le gaz passant par l'Ukraine", estiment les analystes de Deutsche Bank.
L'Ukraine est par ailleurs au coeur de tensions géopolitiques entre Moscou et les Occidentaux, ces derniers affirmant que la Russie masse des soldats à la frontière ukrainienne en vue d'une possible opération militaire, une accusation rejetée par le Kremlin.
(c) AFP