Omicron effraie de nouveau le marché pétrolier, le prix du brut chute
Vers 09H40 GMT (10H40 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février perdait 4,22% à 70,42 dollars.
A New York, le baril américain de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le mois de janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, abandonnait 4,46% à 67,70 dollars.
Ces trois contrats ont temporairement perdu plus de 5% peu après 9H00 GMT.
Les craintes sur l'évolution de la demande de brut "comptent de nouveau parmi les premières préoccupations des investisseurs avec la multiplication des cas du variant Omicron du Covid-19", explique Stephen Brennock, analyste de PVM.
La circulation accrue de cette nouvelle souche "entraîne des mesures plus strictes" de restrictions aux déplacements, observe Hussein Sayed, d'Exinity, comme aux Pays-Bas où tous les magasins non essentiels, restaurants, bars, cinémas, musées et théâtres ont fermé leurs portes jusqu'au 14 janvier.
Et les avertissements se multiplient. Ainsi le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire Anthony Fauci a averti dimanche que le variant Omicron "se déchaînait" à travers le monde.
Le groupe d'experts conseillant le gouvernement allemand a de son côté tiré la sonnette d'alarme devant la progression du variant et plaidé pour des réductions supplémentaires des contacts au sein de la population "dans les plus brefs délais".
"Les investisseurs n'ont donc guère d'autre choix que de vendre leur pétrole", conclut Fawad Razaqzada, de ThinkMarkets.
De plus, les investisseurs voient d'un mauvais oeil le fait que le sénateur démocrate américain Joe Manchin ait annoncé qu'il n'approuverait pas le programme de relance du président Joe Biden, le jugeant trop dispendieux en période d'inflation.
La mise en oeuvre de ce plan est susceptible d'apporter un soutien fort à la demande de pétrole brut du premier consommateur mondial.
(c) AFP