Le pétrole poursuit sa remontée, malgré un rapport mitigé sur les stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février, le plus échangé à Londres, a gagné 0,50% à 75,82 dollars.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en janvier a lui engrangé 0,43%, pour clôturer à 72,36 dollars.
Des données préliminaires suggèrent que les symptômes associés à cette nouvelle version du virus sont moins graves que ceux provoqués par le variant Delta, a déclaré le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Par ailleurs, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont assuré que leur vaccin contre le Covid-19 était "toujours efficace" face à l'Omicron pour les individus ayant reçu trois doses.
Les opérateurs ont ensuite prêté attention au rapport sur les stocks américains, auquel le marché "n'a pas su comment réagir", selon Edward Moya, analyste d'Oanda.
Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont légèrement diminué la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), bien moins qu'attendu par le marché.
Durant la semaine achevée le 3 décembre, les stocks de brut ont baissé de 200.000 barils pour s'établir à 432,9 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur un repli de 1,521 million de barils sur la période.
Mais si ce décalage était de nature à soutenir les cours, il a été atténué par la baisse sensible des réserves stratégiques (1,7 million de barils) ainsi que par le recul, marqué lui aussi, de la consommation d'hydrocarbures aux États-Unis.
Dans l'ensemble, "c'est un rapport assez mauvais pour les cours", a résumé John Kilduff, de la firme de conseil en investissement Again Capital, du fait de la baisse de la demande, en particulier de kérosène et de diesel, tandis que la consommation d'essence est restée "molle".
Pour autant, le brut a accéléré sa hausse après cette publication, tiré par la baisse marquée du dollar, selon Matt Smith, responsable de l'analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisées dans les matières premières Kpler.
Pour l'analyste, le marché continue aussi de se remettre du tourbillon des dernières semaines, avec trois facteurs de baisse conjugués: Omicron, l'utilisation des réserves stratégiques américaines et le relèvement de la production par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+.
"Les prix remontent avec le changement d'humeur du marché, mais aussi parce que les fondamentaux sont toujours là", selon Matt Smith, à savoir que "le marché est tendu", avec une offre insuffisante pour répondre à la demande.
(c) AFP