Le pétrole digère la décision de l'Opep+ et repart de l'avant
Vers 16H25 GMT (17H25 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 1,63% à 69,99 dollars.
Le temps fort de la journée était incontestablement le sommet des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l'accord OPEP+.
Le groupe de producteurs emmené par l'Arabie saoudite et la Russie a décidé d'augmenter en janvier sa cible d'offre conjointe de 400.000 barils par jour, comme il le fait chaque mois depuis mai 2021.
Les investisseurs s'attendaient au contraire à un gel des augmentations du fait de la détection du nouveau variant du Covid-19, menace pour la demande d'or noir.
Dans un marché très volatil depuis la fin de la semaine dernière, les cours ont donc temporairement plongé de près de 5%.
Les deux contrats de référence de part et d'autre de l'Atlantique ont alors touché respectivement 65,72 dollars et 62,43 dollars, des plus bas depuis le 23 août, alors qu'ils gagnaient près de 3% en début de journée.
Mais "malgré les hausses de production de l'organisation déjà actées pour les mois passés, les pays producteurs peinent à faire repartir leurs volumes d'extraction", fait remarquer Benjamin Louvet, analyste chez OFI AM, minimisant ainsi la hausse de l'offre annoncée par l'OPEP+, qui reste théorique.
"On pourrait donc au final constater dans les semaines à venir que même si le seuil de production a été relevé, il n'est pas en réalité atteint par les pays producteurs", reprend-il auprès de l'AFP.
Les investisseurs surveillent par ailleurs les négociations en cours à Vienne au sujet de l'accord sur le nucléaire iranien.
Le producteur historique de l'OPEP, écarté du marché depuis la dénonciation en 2018 par Donald Trump de l'accord de 2015 sur le nucléaire censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique, pourrait en effet être réintégré si les négociations venaient à aboutir.
Le négociateur en chef iranien Ali Bagheri a indiqué jeudi avoir fait deux propositions sur une levée des sanctions et son programme nucléaire, au troisième jour des discussions pour un accord sur son programme nucléaire, qui dépend selon Téhéran de la "bonne volonté" occidentale.
De leur côté, les États-Unis ne sont pas très optimistes, mais "il n'est pas trop tard" pour parvenir à un accord, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, s'exprimant devant la presse à Stockholm.
(c) AFP