L'Opep+ continue d'ouvrir les vannes malgré la menace Omicron
Cette annonce a pris le marché par surprise et provoqué une nouvelle chute des cours.
Le groupe va "ajuster à la hausse la production globale mensuelle de 400'000 barils par jour en janvier", a annoncé le cartel dans un communiqué publié à l'issue d'un sommet tenu par visioconférence.
C'est donc la première solution qui l'a emporté, ce malgré la détection du nouveau variant du Covid-19 qui plane comme une menace sur la demande de brut et qui avait incité les investisseurs à tabler sur une stratégie plus prudente de la part de l'OPEP+.
Conséquence immédiate, les cours du brut ont plongé à respectivement 65 et 62 dollars pour le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. et celui de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie., au plus bas depuis le 23 août.
Ces jours derniers, les responsables de l'alliance avaient ménagé le suspense.
"Dans cette période incertaine, il est impératif de rester prudents dans notre approche et de nous tenir prêts à réagir aux conditions du marché", avait commenté mercredi le ministre angolais Diamantino Azevedo, dans une allocution précédant une première réunion.
L'OPEP+ se réserve cependant le droit de revoir sa décision "en fonction des développements de la pandémie" d'ici à la prochaine réunion, prévue le 4 janvier, selon le communiqué.
Cette hausse de la production répond aux souhaits de Washington, qui avait appellé le cartel, de concert avec d'autres consommateurs de premier rang, à ouvrir davantage les vannes.
Devant l'absence de réaction des 23, les États-Unis, rejoints par la Chine, l'Inde ou le Japon, avaient même annoncé puiser dans leurs propres réserves stratégiques afin d'augmenter temporairement l'offre et de calmer la flambée des cours du brut, par crainte qu'elle pèse sur la reprise économique.
(c) AFP