Fébrile, le pétrole plonge en pleine réunion de l'Opep+
Vers 14H15 GMT (15H15 à Paris), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février abandonnait 2,56% à 67,11 dollars.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le mois de janvier perdait 2,76% à 63,76 dollars.
Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés via l'accord OPEP+ sont en pleine discussions sur le devenir des hausses graduelles de leur production qu'ils mettent en place chaque mois depuis mai.
Le sommet a commencé aux alentours de 13H15 (14H15 à Paris et à Vienne, siège du cartel), a indiqué une source proche de l'Organisation à l'AFP.
Le cartel emmené par l'Arabie saoudite et la Russie a deux options sur la table: augmenter en janvier sa cible d'offre conjointe de 400.000 barils par jour ou la maintenir inchangée par rapport à décembre.
La forte baisse amorcée peu avant 14H00 GMT - alors que les cours grimpaient de près de 3% en début de journée - trahit l'extrême fébrilité du marché, mais aussi des investisseurs qui penchent désormais vers la première solution.
Depuis la détection du nouveau variant du Covid-19, dont on ne connaît pas encore la dangerosité, c'était pourtant l'option pause qui était "de plus en plus attendue" par le marché, soulignait plus tôt dans la journée Neil Wilson, analyste de Markets.com.
Les investisseurs surveillent par ailleurs les négociations en cours à Vienne au sujet de l'accord sur le nucléaire iranien.
Le producteur historique de l'OPEP, écarté du marché depuis la dénonciation en 2018 par Donald Trump de l'accord de 2015 sur le nucléaire censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique, pourrait en effet le réintégrer si les négociations venaient à aboutir.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a d'ailleurs estimé jeudi qu'un accord sur son programme nucléaire était "à portée de main", estimant "sérieux" les pourparlers qui ont repris en début de semaine dans la capitale autrichienne.
(c) AFP