Le pétrole temporise, le sommet Opep a débuté
Vers 14H00 GMT (15H00 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, avançait de 2,60% à 71,03 dollars.
Ces deux contrats, qui avaient perdu plus de 5% mardi, "se reprennent alors que les principaux producteurs vont essayer de contrer la menace portée à la demande de carburant par le variant Omicron", explique Avtar Sandu, analyste de Philip Futures.
Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), emmenés par l'Arabie saoudite, ont débuté un sommet par visioconférence mercredi peu avant 13H30 GMT (14H30 à Paris comme à Vienne, au siège du cartel), avec pour objectif de statuer sur leur niveau de production en début d'année prochaine.
Les propos des ministres de l'Organisation sont pour l'instant plutôt évasifs sur la future politique du cartel.
Interrogé par l'agence de presse nationale, le ministre irakien du Pétrole Ihssan Ismaïl avait considéré comme possibles deux options, continuer à produire 400.000 barils de plus par jour, ce que fait l'alliance depuis le mois de mai, ou cesser de le faire.
Évoquant une attitude à la fois prudente et proactive dans un discours introductif à la réunion, le ministre angolais du Pétrole Diamantino Azevedo a également ouvert la voie aux deux options.
Rien ne sera de toute façon entériné avant l'accord de leurs dix alliés, emmenés par la Russie, qui les rejoignent jeudi lors du sommet OPEP+.
De nombreux analystes tablent toutefois sur la pause des augmentations de production après l'apparition du nouveau variant du Covid-19, baptisé Omicron par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et qui plane sur la reprise de la demande mondiale de brut.
Cette stratégie serait aussi une tentative de juguler tant bien que mal une chute des cours peu favorable aux caisses des producteurs, de plus de 10% depuis jeudi soir et ce malgré le rebond actuel.
Le marché surveille également de près les négociations sur le nucléaire iranien qui ont repris lundi.
L'Iran, producteur historique de l'OPEP, est écarté du marché depuis la dénonciation en 2018 par Donald Trump de l'accord de 2015 sur le nucléaire, censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.
Une éventuelle levée des sanctions conduirait à une hausse de l'offre du cartel dans un contexte devenu plus incertain pour la demande.
(c) AFP