Baisse des cours du pétrole, rumeurs d'une ponction dans les réserves US
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a lâché 0,92% à 82,17 dollars à Londres par rapport à la clôture de jeudi.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le mois de décembre a perdu 0,98% à 80,79 dollars.
Les opérateurs avaient en tête une possible intervention américaine pour répondre à l'insuffisance de l'offre de brut.
La potentielle libération d'une partie des réserves stratégiques de pétrole (SPR) du pays, une des options envisagées, "fait peser un lourd plafond sur le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.", estime Han Tan, d'Exinity.
"Ce serait un effort spectaculaire pour envoyer un signal au marché mondial de l'énergie qu'un renforcement de l'offre est pris au sérieux pour faire baisser les prix", soulignait John Kilduff d'Again Capital. Selon lui, pour atteindre son but, cette initiative de déverser des réserves sur le marché devait être prise "en coordination" avec d'autres pays pour peser efficacement sur les prix.
"Le marché en tout cas a été hautement réactif à ces rumeurs de ponction dans les réserves, peut-être davantage que je ne l'escomptais", a souligné M. Kilduff.
De son côté, l'OPEP a revu en baisse une nouvelle fois jeudi son estimation de la croissance de la demande pétrolière mondiale pour cette année, sous l'effet de la décélération de la reprise en Chine et en Inde au troisième trimestre.
Dans son rapport mensuel de novembre, le cartel estime que la demande pétrolière mondiale bondira de 5,7 millions de barils par jour (mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) sur l'ensemble de l'année 2021, alors qu'il tablait sur une croissance annuelle un peu supérieure le mois précédent.
S'il tend à limiter quelque peu la hausse récente des cours du brut, le rapport "n'a apporté que des changements marginaux aux estimations de l'offre et de la demande pour cette année et l'année prochaine", nuancent les experts d'ING.
(c) AFP