🛢️ Les stocks de pétrole aux Etats-Unis continuent d'augmenter
Durant la semaine achevée le 5 novembre, les stocks de brut ont progressé de 1 million de barils pour s'établir à 435,1 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,6 million de barils sur la période.
En revanche les stocks d'essence et de produits distillés ont diminué plus que prévu.
Les cours du brut ont réagi à la baisse à cette publication, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), variété de référence aux États-Unis, se repliant de 2,01% à 82,42 dollars à 16H40 GMT par rapport à la clôture de la veille.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la Mer du Nord lâchait 1,16% à 83,80 dollars.
Les réserves stratégiques de pétrole brut ont diminué de 3,1 millions de baril. Leur niveau situé à 609,4 millions de barils est observé à la loupe ces temps-ci alors que l'administration de Joe Biden cherche à faire baisser les prix de l'essence et pourrait largement puiser dans ces stocks pour ce faire.
Le prélèvement observé cette semaine correspond à des ventes déjà réalisées au cours des précédentes semaines et reflète son transport vers les raffineries.
La production américaine est restée la même à 11,5 millions de barils par jour (mb/j) mais le niveau d'utilisation des raffineries est demeuré inférieur à la normale à 86,7%.
La consommation totale de produits pétroliers aux États-Unis a un peu diminué à 19,29 millions de barils par jour (-708.000 barils par jour).
Les importations ont été quasiment stables à 6,1 mb/j tandis que les exportations ont augmenté de 128.000 barils à 3,05 mb/j.
Pour Andy Lipow de Lipow Oil Associates, "ce rapport était constructif vu les déclins des réserves d'essence et de produits distillés" même si le marché a réagi de façon baissière "déçu de la non-diminution des stocks de brut".
Les opérateurs craignent que "l'administration Biden ne puise dans les réserves stratégiques pour faire baisser les prix de l'essence", a noté M. Lipow.
Le léger ralentissement de la consommation de brut la semaine dernière fait suite à un bond "extraordinaire" de la demande d'essence précédemment, a indiqué l'analyste.
Mais à partir de cette semaine, l'ouverture des frontières américaines aux voyageurs vaccinés devrait nettement relancer la demande de kérosène, a encore noté M. Lipow.
(c) AFP