Le pétrole reprend de la hauteur, le marché doute de l'utilisation des réserves stratégiques
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 2,73% pour clôturer à 82,74 dollars.
Jeudi, les prix s'étaient contractés sous le poids de rumeurs d'une possible action coordonnée qui aurait consisté à puiser dans les réserves stratégiques de plusieurs pays, les États-Unis en tête.
Prenant globalement en compte la pression politique en faveur d'un relèvement de la production des membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés de l'OPEP+, les opérateurs ont décidé de réduire leur exposition et de prendre leurs bénéfices, a résumé Bjornar Tonhaugen, du cabinet Rystad Energy.
Mais vendredi, l'effet s'était dissipé et les prix ont retrouvé de la vigueur.
"C'est toujours possible, mais ce ne sera pas demain", a tempéré Andrew Lebow, associé du cabinet Commodity Research Group. "On ne verrait pas les barils avant le premier trimestre" 2022, a-t-il anticipé.
Il a, par ailleurs, rappelé que les États-Unis avaient déjà puisé régulièrement dans leurs réserves stratégiques ces dernières semaines.
Depuis fin août, elles ont diminué de 8,8 millions de barils, ce qui ne représente cependant que 1,4% du stock, qui se monte encore actuellement à 612,5 millions de barils.
Par ailleurs, les pays parties à l'accord OPEP+ n'ont offert aucun signe d'apaisement pour répondre aux pressions politiques, "montrant que leurs débats stratégiques vont plus loin que le bout de leur nez", a commenté Bjornar Tonhaugen.
Vendredi, selon l'image de l'analyste, le marché, alimenté par des achats à bon compte, ressemblait donc "à une voiture qui reprendrait de la vitesse après avoir passé un gros dos d'âne".
(c) AFP