Le pétrole se reprend avec l'accélération de Wall Street
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, a grapillé 0,07%, pour terminer à 84,38 dollars, à Londres.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison le même mois, a lui pris 0,91%, et conclu à 83,57 dollars.
Le léger rebond de fin de séance vendredi, après un début stable, tient à l'élan pris par Wall Street, a expliqué Bill O'Grady, responsable de la stratégie marchés pour Confluence Investment Management.
Si les matières premières ont longtemps été considérées comme une alternative aux actions, le développement de fonds indiciels liés au pétrole, dans lesquels peuvent investir même les petits épargnants, ont renforcé le lien entre les deux classes d'actifs, a fait valoir l'analyste.
Mais la semaine aura surtout été l'occasion d'une consolidation et de prises de bénéfices.
L'annonce de la reprise des négociations sur le nucléaire iranien, de la hausse des stocks américains de brut et la détente relative sur le marché du gaz naturel ont tous concouru à empêcher les cours de progresser, même si "les fondamentaux sont toujours très bons", c'est-à-dire propices à une nouvelle progression, rappelle M. O'Grady.
Aux États-Unis, le cabinet spécialisé Baker Hughes a annoncé vendredi que le nombre de puits en cours d'exploitation avait augmenté de deux unités durant la semaine écoulée.
La capacité de production américaine continue de se redresser en sortie de pandémie de coronavirus, mais à un rythme très lent. Si le nombre de puits a quasiment doublé en un an (+83%), il est encore bien en-deçà de son niveau d'il y a deux ans (35% de moins).
Le début du mois de novemmbre devrait soulager partiellement le marché avec la production de 400.000 barils par jour supplémentaires par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole(OPEP) et leurs alliés de l'accord OPEP+.
Pour autant, les opérateurs n'attendent pas d'éventuel changement de trajectoire de l'OPEP+, à l'occasion du sommet ministériel jeudi prochain, pour répondre au déséquilibre actuel entre offre et demande, a expliqué M. O'Grady.
(c) AFP