🛢️USA: les réserves de pétrole brut augmentent plus que prévu
Les stocks de brut ont grimpé de 4,3 millions de barils durant la semaine achevée le 22 octobre pour s'établir à 430,8 millions de barils. Les analystes s'attendaient à des stocks de brut en hausse de 2 millions de barils. Les réserves d'essence ont en revanche diminué de 2 millions de barils, proches de la réduction de 2,2 millions de barils prévue en moyenne par les analystes.
Cette augmentation des réserves de brut faisait baisser les cours du pétrole, alors qu'ils étaient déjà en repli puisque que le marché s'attendait déjà à un gonflement des stocks.
La veille, l'American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier dans le pays, avait estimé que les stocks présenteraient une hausse de 2,3 millions de barils pour la semaine passée.
Le gonflement des réserves de brut, d'ordinaire interprété comme un essoufflement de la demande, était compensé par le fait que davantage de pétrole a été soustrait des réserves stratégiques qui ont diminué de plus d'un million de barils à 614,2 millions.
En outre, à Cushing, dans l'Oklahoma, où se situent de gigantesques cuves abritant les barils de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. cotés à New York, les stocks sont passé de 31,2 millions de barils à 27,3 MB, le plus bas niveau depuis octobre 2018.
La consommation globale de produits pétroliers aux États-Unis a diminué de 2 millions de barils par jour (mb/j) à 19,832 mb/j par rapport à la semaine dernière. La production d'or noir est restée stable à 11,3 mb/j.
L'utilisation des capacités des raffineries a légèrement augmenté à 85,1% avec 15 millions de barils traités en moyenne par jour, encore bien en deçà de la normale.
Les exportations se sont repliées légèrement de 273.000 b/j pour s'établir à 2,78 mb/j tandis que les importations ont nettement augmenté de 430.000 barils à 6,25 mb/j.
"Un rebond des importations (...) a entraîné une augmentation des stocks de brut, malgré la vigueur continue des exportations", a indiqué Matt Smith, responsable de l'analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisé dans les matières premières Kpler.
"Même si le gonflement des réserves de brut peut être considéré comme baissier pour le marché, une autre baisse significative des stocks conservés à Cushing --qui sont tombés à 27 millions de barils, le plus faible niveau depuis 2019-- devrait probablement limiter la baisse des cours", assurait l'analyste.
(c) AFP