Le pétrole fait une pause, mais rien n'a changé sur le fond
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 1,41% ou 1,21 dollar à Londres par rapport à la clôture de la veille, pour finir à 84,61 dollars.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le même mois, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a lui perdu 1,10% ou 92 cents, pour finir à 82,50 dollars.
"Même si certaines projections tablent sur 100 dollars, les prix actuels commencent à paraître élevés pour les opérateurs, qui ont toujours la tentation d'engranger des profits", a commenté, dans une note, Louise Dickson, analyste du cabinet Rystad Energy.
"Les traders qui avaient fixé 86 dollars comme seuil de vente (atteint en séance jeudi pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole.) ont saisi l'occasion de prendre des bénéfices et les prix ont plongé, du coup", a-t-elle poursuivi.
Pour Bill O'Grady, responsable de la stratégie marchés pour Confluence Investment Management, "les prix sont allés un peu vite" à la hausse ces dernières semaines, donc "cela ne me surprendrait pas qu'on consolide durant quelques semaines."
Mais les fondamentaux demeurent inchangés, à savoir une offre insuffisante, une demande qui accélère et l'approche de l'hiver dans l'hémisphère nord.
Témoin d'une situation qui reste tendue, le prix de l'essence a atteint ces dernières heures un plus haut depuis fin septembre 2014 aux États-Unis, à 2,51 dollars le gallon (3,78 litres) sur le contrat à terme pour livraison en novembre.
Le prix de l'essence ordinaire au détail est actuellement supérieur de 55% à son niveau de l'an dernier à la même époque dans le pays et en Californie, le tarif moyen à la pompe (4,53 dollars le gallon) approchait jeudi son record absolu, établi il y a neuf ans (4,67 dollars).
Quant à l'or noir, "pour aller plus haut", anticipe Bill O'Grady, "il va falloir que le dollar faiblisse ou que les réserves commencent à baisser rapidement, ce qui va arriver, à mon avis."
"Les prix ont de la marge pour gonfler dans ce contexte de pénurie d'énergie", abonde Louise Dickson, pour qui seule une intervention gouvernementale pour influer sur l'offre ou un changement d'orientation de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pourraient empêcher une nouvelle remontée.
(c) AFP