Le pétrole se maintient autour de ses nouveaux sommets
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a lâché 23 cents ou 0,27% par rapport à la clôture de la veille, à 83,42 dollars à Londres.
À New York, au terme d'une séance volatile, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le mois de novembre a grappillé 12 cents ou 0,14% à 80,64 dollars.
Pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie., "on est passé au-dessus de la barre des 80 dollars le baril et on s'y maintient", relevait Matt Smith, responsable de l'analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisé dans les matières premières Kpler.
Il soulignait que le cours était resté orienté à la hausse malgré le renforcement du dollar qui handicape d'ordinaire la montée des cours du pétrole.
Le billet vert prenait 0,21% face aux principales devises selon le Dollar Index et a touché un plus haut en 14 mois face à l'euro à 1,1533 dollar vers 20H00 GMT.
Le prix du brut était aussi tiré par celui des contrats sur l'essence, qui ont terminé en hausse. Outre le dollar, la volatilité de la séance a aussi été déterminée par un marché actions un peu agité, oscillant du vert au rouge mardi, a souligné Matt Smith.
L'offre d'or noir, toujours limitée par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l'accord OPEP+, peine à satisfaire une demande forte, accentuée par les reports vers le brut d'une partie des achats de gaz, devenus très onéreux.
Ce qui ampute d'autant les stocks de brut.
"Les craintes d'une pénurie d'énergie ont maintenu intact le potentiel de hausse, et les inquiétudes liées au ralentissement de la croissance sont mises en veilleuse", estime Stephen Brennock, de PVM.
Le pétrole cher alimente les risques d'inflation pour les ménages et les entreprises, une menace sérieuse pour la reprise des économies à travers le monde.
Après une folle semaine qui l'aura vu battre mercredi un record historique à 162,12 euros le mégawattheure (MWh), le marché de référence du gaz européen, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, a grappillé 0,56% à 85,69 euros, un prix cependant trois fois supérieur à celui de mi-juin.
"Alors que l'appétit du marché reste largement soutenu par la crise énergétique en Europe et en Asie, une correction pourrait se profiler pour le pétrole", prévient Pierre Veyret, d'Activtrades.
Le brut s'est enflammé de plus de 30% depuis le 23 août, quand le marché était encore préoccupé par les conséquences de la propagation du variant Delta du Covid-19.
La cheffe économiste du Fonds monétaire international (FMI) Gita Gopinath a estimé pour sa part que les prix de l'énergie devraient cesser de baisser d'ici la fin du 1er trimestre 2022.
"Pour le moment, même si à court terme, (...) pendant les quelques mois d'hiver, les prix de l'énergie seront élevés, nous nous attendons à ce qu'ils redescendent d'ici la fin du premier trimestre de l'année prochaine et au cours du deuxième trimestre", a-t-elle déclaré à l'occasion de la publication de nouvelles prévisions économiques du Fonds.
(c) AFP