Le pétrole garde le pied sur l'accélérateur, l'offre manque
A New York, le contrat à terme sur le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en novembre a clôturé au-dessus de 80 dollars pour la première fois depuis octobre 2014, à 80,52 dollars, en hausse de 1,47% ou 1,17 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. a pris près de 30% depuis le 20 août, quand le marché était encore préoccupé par les conséquences de la propagation du variant Delta du coronavirus.
La demande d'or noir, déjà supérieure auparavant à l'offre, a été gonflée récemment par des reports des marchés du gaz naturel, dont les prix explosent, mais aussi du charbon, dont la pénurie est supérieure à celle du pétrole, notamment en Asie.
Pour Louise Dickson, analyste du cabinet Rystad Energy, la possible utilisation des réserves stratégiques de brut américaines pour soulager le marché, évoquée la semaine dernière par la secrétaire américaine à l'Energie Jennifer Granholm, n'aura offert qu'un court répit au marché, qui n'y croit plus.
Pour Bill O'Grady, responsable de la stratégie marchés pour Confluence Investment Management, le gouvernement Biden se trouve dans une situation délicate, incitant, d'un côté, l'OPEP et ses alliés de l'OPEP+ à augmenter leur production tout en se présentant, de l'autre, comme une administration verte, décidée à en finir avec les énergies fossiles.
L'OPEP+ "se réjouit apparemment des prix élevés et de priver, au moins à très court terme, le marché du seul matelas qui existe" pour relever la production, décrit Louise Dickson, dans une note.
Ailleurs que dans les pays de l'OPEP+, "on voit la production repartir, dans une certaine mesure, mais on est loin de l'activité que l'on constate généralement quand les prix sont si élevés", observe Bill O'Grady. Pour lui, ce manque d'élan est lié à la perspective de plus en plus concrète de la transition énergétique, qui dissuade une partie du secteur pétrolier d'investir.
(c) AFP