🛢️USA: les stocks de pétrole brut ont augmenté bien plus que prévu
Durant la semaine achevée le 1er octobre, les stocks de brut ont grimpé de 2,3 millions de barils (Mb) et ceux d'essence de 3,3 Mb.
Les prévisions moyennes des analystes étaient une légère augmentation d'un million de barils des stocks de brut et de 400.000 barils de ceux d'essence.
Les réserves de brut se sont élevées à 420,9 millions de barils et restent à 7% en-dessous de la moyenne sur cinq ans à cette époque.
C'est la deuxième semaine d'affilée que les réserves de pétrole brut surprennent à la hausse.
Les cours du pétrole, déjà en baisse à l'ouverture après leur course effrénée ces dernières séances, perdaient 1,55% à Londres pour le Brent de la mer du Nord à 81,30 dollars et 1,62% à 77,65 dollars pour le WTI américain, vers 15H10 GMT.
Pour Andy Lipow de Lipow Oil Associates, cette augmentation des réserves de brut et d'essence n'est pas bien accueillie par le marché car "la saison des déplacements en voiture est terminée".
Point positif pour l'activité néanmoins, qui tempère un peu cette hausse des stocks, la production et les importations ont augmenté, tandis que les exportations ont chuté.
La production continue de se remettre de l'impact de l'ouragan Ida en août dans le Golfe du Mexique et en Louisiane et se monte à 11,3 millions de barils par jour (mb/j), soit 200.000 barils de plus que la semaine d'avant et 300.000 de plus qu'il y a un an.
Les raffineries ont fonctionné à 89,6% de leur capacité, un taux encore inférieur à la normale.
Les importations ont augmenté de 483.000 barils par jour à 7 mb/j. Les exportations, elles, ont fondu de près d'un tiers (-900.000 b/j) à 2,1 mb/j.
La consommation moyenne globale de produits pétroliers a augmenté par rapport à la semaine dernière, s'établissant à 21,5 mbj contre 20,4 mbj et 18,3 mbj il y a un an.
"Le marché a beaucoup augmenté ces dernières semaines avec l'ouverture des économies et la hausse de la demande en énergie", rappelait Andy Lipow. "Mais dans le même temps, avec la montée en flèche des prix du gaz en Europe et en Asie, il y a une inquiétude que des usines ferment à cause de cette montée des prix énergétiques, ce qui affaiblirait la demande", a-t-il indiqué.
(c) AFP