Le brut rebondit, porté par la baisse surprise des stocks US d'essence
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 113,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,23 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, progressait de 48 cents à 94,65 dollars.
"Les cours du brut se sont repris après la publication du rapport hebdomadaire (du Département de l'Energie américain, DoE, ndlr) sur les réserves américaines de pétrole, (...) qui ont fait état d'une bonne tenue de la demande de carburant et d'une baisse inattendue des réserves d'essence", observait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Les stocks d'essence ont diminué de 464'000 barils lors de la semaine achevée le 17 juin, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires prévoyaient une hausse de 800'000 barils.
La demande d'essence semble "maintenant plus élevée que l'année dernière et ainsi se rapprocher des tendances saisonnières" d'avant la crise économique mondiale, commentait Torbjorn Kjus, analyste de DnB NOR.
Les réserves d'essence étaient particulièrement surveillées à l'approche de la période des grands déplacements estivaux aux Etats-Unis, qui s'accompagne traditionnellement d'une hausse de la consommation d'essence.
De leur côté, les stocks de brut ont baissé plus de deux fois plus que prévu, reculant de 1,7 million de barils.
Les stocks de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage) ont pour leur part augmenté de 1,2 million de barils, soit bien plus que les 500'000 barils attendus par les analystes.
Les cours limitaient cependant leur rebond, les investisseurs gardant un oeil attentif sur la Grèce.
Le gouvernement du premier ministre Georges Papandréou a obtenu avec une faible marge hier la confiance du Parlement grec pour mener à bien la mise en place de nouvelles mesures d'austérité, condition essentielle au déblocage d'une nouvelle tranche des 110 milliards de prêts promis l'an passé à Athènes par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Mais l'issue positive de ce vote était largement anticipée "et n'a pas surpris les marchés. Les prix n'ont ainsi que très peu profité de cette nouvelle", tempéraient les analystes de la Commerzbank.
En effet, la crise financière grecque est toujours loin d'être réglée, et les craintes d'un défaut de paiement de la Grèce continuent de plomber le moral des investisseurs.
Par ailleurs, les investisseurs guettaient la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait une nouvelle fois laisser son taux directeur proche de zéro.
Les marchés attendaient avec anxiété les commentaires du président de l'institution Ben Bernanke sur la conjoncture économique, alors que les indicateurs publiés depuis quelques semaines suggèrent une nette baisse de régime de la reprise de la première économie mondiale.