Le pétrole atterrit au lendemain d'un sommet du Brent, les stocks américains en ligne de mire
Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre était en baisse de 0,76% par rapport à la clôture de mardi, à 78,49 dollars à Londres.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le même mois perdait aussi 0,76% à 74,72 dollars.
"Ce moment marquant s'est avéré quelque peu décevant", juge Stephen Brennock, analyste de PVM.
"À peine avait-il dépassé les 80 dollars le baril qu'un mouvement de prise de bénéfices s'est produit", reprend-il, une réaction somme toute logique après cinq séances consécutives de hausse.
La force actuelle du dollar et une augmentation des stocks de brut aux États-Unis rapportée par l'American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux États-Unis, ont aussi eu raison de cette envolée.
L'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), aux estimations jugées plus fiables sur cette évolution hebdomadaire des stocks, publiera ses propres chiffres sur les stocks plus tard dans la journée.
Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, ils sont attendus en baisse de 2,15 millions de barils. Si cette baisse se vérifiait, il s'agirait de la huitième semaine de suite.
Les stocks de brut sont scrutés de près par les observateurs et acteurs de marchés, la vitesse à laquelle ils se réduisent aidant à apprécier l'ampleur du déficit entre l'offre, contrainte, et la demande, solide.
"Les inquiétudes à propos des conséquences d'un coût du pétrole à 80 dollars le baril sur l'économie mondiale ont également été à l'origine de ce repli", a repris M. Brennock.
Le spectre d'une inflation galopante, à même d'étouffer dans l'oeuf la reprise post-Covid de l'économie mondiale, alimente les craintes des investisseurs.
Dans ce contexte, le sommet des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l'accord OPEP+ lundi prochain est très attendu par le marché, même si peu d'observateurs tablent sur une réaction de leur part.
(c) AFP