Le pétrole finit en trombe, rassuré sur la demande et avec une offre toujours contrainte
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre, coté à Londres, a terminé en hausse de 1,39% ou 1,06 dollar par rapport à la veille, à 77,25 dollars.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. américain pour livraison le même mois, a pris 1,48% ou 1,07 dollar par rapport à la clôture de mercredi, à 73,30 dollars.
Comme Wall Street, le marché du pétrole a été sensible à la tonalité plus rassurante des messages venus de Chine au sujet de la situation du promoteur immobilier Evergrande, au bord de la cessation de paiements.
Autre facteur de soutien des cours, la nouvelle diminution significative des réserves américaines de brut, en baisse pour la septième semaine consécutive, selon un rapport publié mercredi. Les stocks américains de brut se situent désormais à leur plus bas niveau depuis octobre 2018.
"Il semble qu'on va probablement voir des baisses (de stocks) jusqu'à la fin de l'année, et c'est favorable aux prix", a anticipé Andrew Lebow.
L'effet de la baisse des stocks est accentué par les difficultés de redémarrage de la production dans le Golfe du Mexique, qui ne retrouvera pas sa pleine capacité avant le début de l'année prochaine.
A tous ces éléments pourraient s'ajouter l'accélération des déplacements en avion avec la levée, par les États-Unis, des restrictions d'entrée sur le territoire américain, a souligné, dans une note, Louise Dickson, analyste du cabinet Rystad Energy.
Cette augmentation du trafic passagers générerait celle de la demande de kérosène, et donc de pétrole, dont il est un produit dérivé.
L'analyste a aussi évoqué un transfert de la demande de gaz naturel, dont les prix atteignent des sommets plus vus depuis une décennie, vers le pétrole, ce qui pourrait pousser encore davantage les cours vers le haut.
(c) AFP