Le pétrole baisse, plombé par l'aversion au risque
Vers 15H05 GMT (17H05 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 74,58 dollars à Londres, en baisse de 1,01% par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour octobre cédait 1,29% à 71,05 dollars.
Alors qu'une possible faillite pourrait se répercuter à travers le monde, les investisseurs ont délaissé les valeurs à risque, comme le pétrole, dont la demande est fortement liée à la santé de l'économie mondiale.
Par ailleurs, l'aversion au risque profite au dollar, valeur refuge, et "cela rend le brut, dont le prix est fixé en dollar, plus cher pour les investisseurs utilisant d'autres devises", ont commenté les analystes de Trifecta Consultants.
Cependant, la hausse des prix du gaz en Europe, qui nourrit l'inquiétude des investisseurs, pourrait soutenir les cours du pétrole.
"Le marché du pétrole peut aider" face à la pénurie de gaz, jugent les analystes de Goldman Sachs, mais "une forte hausse de la demande d'or noir pourrait être impossible à absorber pour le marché".
Les réserves des États-Unis ont déjà été entamées ces dernières semaines par la perturbation de la production dans le Golfe du Mexique causée par l'ouragan Ida.
"Les États-Unis veulent avoir accès à assez d'offre pour s'assurer qu'il n'y aura pas de hausse de prix pour les gens", a affirmé la ministre américaine de l'Energie Jennifer Granholm, en déplacement à Vienne, au siège de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Mais l'OPEP et ses alliés (OPEP+) s'en tiennent pour l'instant à leur politique d'une augmentation très graduelle de la production, après des coupes drastiques début 2020.
Les réserves mondiales de brut devraient donc s'amoindrir dans les prochains mois, ce qui devrait profiter aux prix.
"Des informations qui secouent le marché, comme celles venues de Chine ce matin, vont provoquer de brèves corrections", mais "tant que la situation ne devient pas catastrophique, les investisseurs pétroliers devraient rester positifs", estime Tamas Varga, analyste chez PVM.
(c) AFP