Le pétrole baisse, entre réserves américaines et chinoises
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a conclu à 71,45 dollars, en repli de 1,58% ou 1,15 dollar à Londres par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour octobre a lâché 1,67% ou 1,16 dollar pour terminer à 68,14 dollars.
L'annonce chinoise concernerait des millions de barils qui ont été mis en vente en juillet, selon l'agence Bloomberg qui cite une source gouvernementale anonyme.
La Chine, premier importateur mondial de brut, cherche à lutter contre la hausse des prix de l'énergie, signal que le géant économique ne tolérera pas une inflation trop élevée.
"On voit que l'inflation devient une préoccupation des gouvernements du monde entier que ce soit dans l'énergie, l'alimentation ou pour d'autres matières premières et cela commence à avoir un impact sur les politiques gouvernementales", soulignait Andrew Lipow, de Lipow Oil Associates.
Cette annonce, rare de la part de la Chine, est "un signe qu'ils veulent voir les prix de l'énergie baisser", a encore indiqué l'expert.
Aux États-Unis, les données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (AIE) ont confirmé que les stocks de pétrole ont été affectés la semaine dernière par le passage de l'ouragan Ida, qui a paralysé la production et les raffineries dans le Golfe du Mexique et en Louisiane.
Les stocks de brut ont moins diminué que prévu (baisse d'1,5 million de barils contre 4,7 millions attendus par les analystes sondés par Bloomberg).
En revanche, les stocks d'essence ont reculé de 7,2 millions de barils, bien plus fortement que les 3,3 millions attendus.
Selon le Bureau de la régulation de l'environnement et de la sécurité (BSEE) mercredi, 76,88% de la production de pétrole du Golfe du Mexique reste entravée par les dégâts causés par la tempête.
Pour Andy Lipow, les réserves américaines, notamment d'essence, devraient encore baisser la semaine prochaine "car il faut beaucoup de temps pour que les raffineries rétablissent leur cadence tandis que la production dans le Golfe du Mexique est encore en grande partie interrompue".
(c) AFP