Le pétrole résiste après les stocks américains et l'ouragan Ida
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a conclu en très léger repli de 0,05% ou 4 cents à 71,59 dollars à Londres, par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour octobre a gagné 0,13% ou 9 cents à 68,59 dollars. Les deux contrats étaient respectivement en perte de 1,24% et 1,65% en séance.
Pour Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates, ce statu quo était déjà anticipé dans les cours du brut.
"Je crois que le marché a été plutôt soutenu par la diminution des réserves américaines de brut", montrant une demande soutenue, "et par la chute de production liée au passage de l'ouragan Ida", a indiqué l'analyste.
Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont très fortement diminué la semaine dernière, trois fois plus qu'attendu, une évolution qui profite généralement aux cours de l'or noir car elle est synonyme d'une solide demande.
Les stocks de brut se sont réduits de 7,2 millions de barils (MB), pour la semaine close le 27 août, alors que les analystes s'attendaient à un repli de 2,5 MB. Les stocks d'essence en revanche ont un peu gonflé alors que la saison des déplacements s'achève la semaine prochaine.
Ces chiffres s'entendent avant le passage dimanche de la tempête Ida en Louisiane (sud) qui a forcé la fermeture de la plupart des raffineries de la région et provoqué d'immenses pannes de courant autour de La Nouvelle-Orléans.
"J'estime que le déficit de production va dépasser les 15 millions de barils", a assuré Andy Lipow. "Cela représente 1,8 million de barils par jour, soit 16% de la production quotidienne" américaine, a indiqué le président du cabinet basé à Houston (Texas), non loin de la Louisiane.
Plus tôt en séance, les cours avaient fléchi dans l'attente du sommet de l'OPEP+ à la suite de déclarations du vice-Premier ministre russe Alexandre Novak. Celui-ci a affirmé que les compagnies pétrolières russes pouvaient produire "plus vite et en plus grande quantité", au-delà des quotas, une déclaration qui a décoché une flèche à la politique consensuelle du cartel.
(c) AFP