Troisième séance de hausse pour le pétrole, porté par les stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du nord pour livraison en octobre, coté à Londres, a clôturé en hausse de 1,68% ou 1,20 dollar, à 72,25 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. (West Texas Intermediate), également pour le contrat à terme qui arrive à échéance en octobre, a terminé lui en progression de 1,21% ou 82 cents, à 68,36 dollars.
Egalement très scrutées, les réserves d'essence ont elles aussi reculé sensiblement de 2,2 MB contre 1,5 MB attendus, signe d'une demande soutenue des automobilistes américains, dont les opérateurs craignaient un moindre appétit.
Longtemps hésitants, en légère baisse en début de séance, les cours ont fini par repartir à la hausse après la publication.
"Une baisse plus importante que prévu est de nature à soutenir" le marché, a commenté Matt Smith, directeur de la recherche sur les matières premières pour le cabinet ClipperData. "Il y a un sentiment général positif", qui s'est traduit aussi dans un joli galop du contrat à terme sur l'essence, en hausse de 5,50% sur la séance.
Elément de soutien lundi et mardi, la situation du champ pétrolier KMZ, exploité par le mexicain Pemex dans le sud du Golfe du Mexique et victime d'un incendie dimanche, était passée au second plan pour les opérateurs, une reprise de la production étant attendue d'ici le 30 août, selon Matt Smith.
Beaucoup d'opérateurs s'attendent à ce que l'élan des trois dernières séances s'essouffle, alors que les cours ont retrouvé leurs niveaux de mi-août après la dégringolade de la semaine dernière.
La baisse des stocks "n'est pas suffisante pour maintenir plus longtemps ce mouvement" haussier, initié par des achats spéculatifs, un regain d'appétit pour le risque et la pleine autorisation, aux États-Unis, du vaccin Pfizer, a prévenu, dans une note, Bart Melek, responsable de la stratégie matières premières chez TD Securities.
"On va probablement faire une pause autour de ces niveaux", a prédit Matt Smith, "et attendre de savoir ce que l'OPEP a à dire."
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) doit, en effet, se réunir avec ses alliés de l'OPEP+ le 1er septembre.
Après le rebond de cette semaine, Matt Smith ne voit pas l'OPEP changer de cap, mais il n'exclut pas l'évocation d'un possible ralentissement, en fin d'année, du calendrier de relèvement de la production "si nous continuons à voir une faible demande venant d'Asie".
(c) AFP