Le pétrole plonge après les stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre a chuté de 2,03 dollars ou 2,80% à 70,38 dollars à Londres, par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de septembre a cédé 2,41 dollars ou 3,41% à 68,15 dollars.
Selon le rapport hebdomadaire publié par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les stocks de brut ont gonflé de 3,6 millions de barils (MB), à 439,2 MB, pour la semaine close le 30 juillet. C'est la plus forte hausse depuis mars et elle a pris de surprise les analystes qui misaient sur une diminution des stocks de 3 millions de barils.
"Ces dernières données n'aident pas les cours", a commenté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, qui a rappelé que les prix souffrent depuis le début de la semaine de la reprise des contaminations au Covid-19.
Ce bond surprise des réserves "est une source d'inquiétude pour le marché", a estimé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
"Cette hausse des stocks intervient au moment où l'on parle de plus en plus de la propagation du variant Delta qui pourrait pénaliser la demande d'or brut au cours des prochains mois", s'est inquiété le spécialiste.
"Le marché craint que l'économie ne ralentisse si ce variant se propageait", a-t-il ajouté.
Dans le Golfe, six jours après une attaque meurtrière contre un pétrolier, le "potentiel détournement" de ce navire au large des Emirats arabes unis s'est terminé sans dommage, a annoncé mercredi l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO.
Israël, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Roumanie ont accusé Téhéran d'avoir mené l'attaque de la semaine dernière, mais l'Iran a démenti tout lien. Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a exhorté mercredi les ambassadeurs à Jérusalem à "tenir l'Iran responsable de ses actes".
Les tensions dans le détroit d'Ormuz, passage obligé pour l'essentiel de la production pétrolière de nombreux pays du Moyen-Orient, font d'habitude grimper les prix de l'or noir.
(c) AFP