Le pétrole dégringole, la demande en question
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre a lâché quasiment 5 dollars (4,97 dollars), ou 6,75% par rapport à la clôture de vendredi à Londres, pour finir à 68,62 dollars.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour août a lui abandonné 5,39 dollars, ou 7,50%, à 66,42 dollars.
Après deux semaines de blocage, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés de l'accord OPEP+ se sont finalement accordés sur un relèvement graduel de la production, jusqu'en septembre 2022.
Un scénario prudent, qui permettra à l'OPEP de procéder par étape et de réévaluer sa trajectoire en cas de ralentissement marqué de l'économie.
Mais l'accord a aussi inclus une révision du niveau de production de base pour quatre membres de l'OPEP+ ainsi que la Russie, ce qui va leur permettre de pomper davantage d'hydrocarbures.
"Ca pourrait avoir donné l'impression à d'autres pays qu'ils y ont perdu", a commenté Andy Lipow, président du cabinet de conseil Lipow Oil Associates. "Et on pourrait peut-être voir une augmentation de la production de leur part" hors des termes de l'accord annoncé dimanche.
"Ce pourrait être une brèche dans la cohésion de l'OPEP+", a estimé M. Lipow.
A l'actualité de l'OPEP est venue se superposer la nervosité liée à la propagation du variant Delta, qui n'épargne désormais plus aucune région du monde.
"Le variant Delta pourrait engendrer de nouveaux confinements, ce qui pénaliserait la demande et saperait la capacité des marchés pétroliers à revenir à la normale à brève échéance", en matière de production, a fait valoir Andy Lipow.
La production de l'ensemble OPEP+ se situe encore à 5,7 millions de barils environ en deçà de ses niveaux de 2019.
(c) AFP