Le pétrole chute après les stocks américains et le repli de la demande d'essence
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre coté à Londres a conclu en chute de 2,26% ou 1,73 dollar par rapport à la clôture de la veille, à 74,76 dollars.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour août a abandonné 2,81% ou 2,21 dollars à 73,13 dollars.
"Tout d'abord on ne peut faire fi des informations sur les Emirats arabes unis" qui pourraient obtenir au sein de l'OPEP+ de déverser sur le marché 465.000 barils par jour supplémentaires d'ici la fin de l'année, selon la presse, a expliqué Robert Yawger de Mizuho USA.
"Ce n'est pas encore gravé dans le marbre", soulignait l'analyste.
Mais si l'on ajoute le fait que les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés via l'accord OPEP+ envisageaient, avant de se séparer sans accord le 5 juillet dernier, d'augmenter collectivement la production de 400.000 barils, "ce sont plus de 865.000 barils par jour de plus qui pourraient être annoncés à la prochaine réunion" du cartel, a souligné l'analyste.
Ces nouvelles ont mis la pression sur les cours en début de séance à New York.
Ceux-ci ont accéléré leur repli lorsque l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a annoncé, certes, une nouvelle diminution des stocks pour la semaine close le 9 juillet mais surtout une chute inattendue de la demande d'essence.
Après la bonne nouvelle de la semaine précédente, où la demande d'essence des Américains avait atteint un record, les analystes s'attendaient "fortement à ce que cette demande se poursuive", a expliqué M. Yawger. Mais contre toute attente, elle s'est réduite de 765.000 barils par jour.
"Cela n'était pas supposé se produire pendant cette semaine qui comprenait le week-end prolongé du 4 juillet, Le week-end de l'année aux États-Unis pour les déplacements sur la route !", s'est alarmé l'analyste.
"Si vous n'avez pas besoin d'essence, vous n'avez pas besoin de pétrole", a-t-il ajouté rapportant un adage de la profession pour expliquer que le cours du baril retombe brusquement de plus de 2%.
"La dynamique a changé par rapport à la semaine dernière. L'optimisme s'est évaporé car la demande d'essence n'est pas ce qu'elle était supposée être", a-t-il conclu.
Ryan McKay pour TDsecurities est toutefois moins pessimiste pour les cours: "Même si le variant Delta du coronavirus a déclenché des signaux d'alarme pour la demande et l'appétit pour le risque, et alors qu'un compromis entre l'OPEP et les Émirats arabes unis va empêcher une tension extrême (entre l'offre et la demande), des prix du brut plus élevés sont toujours dans les cartes".
Ryan McKay pour TDsecurities est toutefois moins pessimiste pour les cours, "même si le variant Delta du coronavirus a déclenché des signaux d'alarme pour la demande" et que le compromis au sein de l'OPEP "va empêcher une tension extrême" (entre l'offre et la demande). "Des prix du brut plus élevés sont toujours dans les cartes".
(c) AFP