Le pétrole se replie malgré la bonne santé de la demande
Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 76,00 dollars à Londres, en baisse de 0,64% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour août perdait 0,66%, à 74,75 dollars.
Et celles-ci sont au beau fixe: l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a annoncé mardi que la demande mondiale de pétrole avait continué à croître en juin avec la reprise économique, pour atteindre désormais 96,8 millions de barils par jour.
A ce rythme, la demande mondiale, qui s'était effondrée avec la pandémie de Covid-19, devrait dépasser les niveaux d'avant la crise d'ici la fin 2022, selon elle.
De plus, "les données sur l'inflation aux États-Unis suggèrent que l'économie fonctionne à plein régime et qu'elle aura besoin de plus de pétrole dans les mois à venir", ajoute M. Halley.
Les prix à la consommation ont en effet continué de grimper en juin aux États-Unis, et ont connu leur plus forte hausse depuis 2008, tant sur un mois que sur un an, selon l'indice CPI publié mardi par le département du Travail.
Les investisseurs prendront par ailleurs connaissance plus tard dans la journée de l'état des stocks de pétrole brut aux États-Unis publiés par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), là encore un indicateur important pour la demande d'or noir du premier pays consommateur.
Le marché table sur une baisse de 4 millions de barils pour la semaine passée, selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, et de 2 millions pour les stocks d'essence.
Mardi, la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux États-Unis, l'American Petroleum Institute (API), aux chiffres cependant jugés moins fiables, a rendu compte d'une baisse comparable, de près de 4,1 millions de barils et de 1,5 million pour les stocks d'essence.
Mais Stephen Brennock, de PVM, alerte "sur une augmentation des cas de Covid-19" en raison de la propagation du variant Delta et le possible "retard" engendré vers la "reprise économique complète".
"Cela constitue une menace importante pour la croissance de la demande de pétrole à court et moyen terme", a-t-il ajouté.
(c) AFP